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Les approches actives en ligne

Encore une fois, il m'est difficile de discuter d'approches actives en ligne sans faire référence à mon passé en philosophie. Faut-il rappeler que l'exposé magistral est encore fortement utilisé en philosophie : Desautels (2004) mentionne que   62% des professeurs du Cégep régional de Lanaudière disent utiliser fréquemment l’exposé magistral. Cette statistique provient du troisième cours de philosophie qui est certainement le plus concret des trois. Par ailleurs, au risque de me répéter, je n'ai jamais vécu d'approches autres que l'enseignement magistral au baccalauréat en philosophie. Le terrain de jeu est donc encore inexploité et les possibilités sont grandes. On peut cependant imaginer que de nouvelles approches seraient accueillies plus froidement par les départements de philosophie qui souhaitent bien souvent respecter une certaine tradition d'enseignement. Il faut de plus noter que le domaine de « l'histoire de la philosophie », qui ne consiste qu
Messages récents

L'évaluation des apprentissages

L'évaluation des apprentissages est certainement une activité « paradoxale ». Elle demande de prendre une « mesure » objective et juste de la progression d'un élève, tout en ayant une forte teneur subjective (Laurier, Tousigant et Morisette (2005). Ainsi, le premier principe que je tenterai d'insérer dans ma pratique est de tenter de réduire au maximum l'influence de cette subjectivité sur l'évaluation que je ferai des étudiants. Par exemple, si j'en viens à accorder des points de participation, je le ferai sur la base d'éléments qui ne dépendent pas de ma simple observation. Par exemple, un professeur  en philosophie à l'Université de Montréal demandait de courts résumés de textes (140 caractères dans son cas) pour s'assurer que les élèves aient lu les textes. Il ne s'agit pas d'un moyen parfait, les étudiants pouvant certainement copier facilement le résumé d'un autre, mais il avait cet avantage de permettre au professeur d'assurer

La FAD un moyen et non un but

J'aimerais revenir sur les chapitres de la meta-analyse « Evaluation of Evidence-Based Practices in Online Learning ». Je suis toujours surpris de voir des résultats aussi mitigés quant à l'apport de l' « Online Learning » par rapport au face à face. Comme si je tenais pour acquis que la FAD ne peut être qu'une amélioration par rapport à l'enseignement plus « traditionnel ». Nous pouvons certainement faire l'hypothèse que la FAD dans sa dernière mouture, c'est-à-dire dans sa version « en ligne » et fortement imprégnée des possibilités qu'offre le WEB 2.0, en est encore à ses balbutiements. Nous n'avons peut-être pas encore trouvé la bonne formule à utiliser pour rendre la FAD aussi efficace qu'elle le devrait. Peut-être a-t-on cru à tort qu'il ne suffirait que d'instaurer une FAD pour que celle-ci modifie ou améliorer l'enseignement et l'apprentissage des étudiants. En d'autres mots, la FAD a peut-être été pris comme une fin e

La distance transactionelle et la Community of Inquiry

Commençant à peine mes lectures et mes réflexions sur le monde de l'éducation, les textes de Moore et Garrison m'ont permis d'aborder de façon plus concrète les enjeux de « présence » et de « distance » en formation à distance. Celui de Moore, plus précisément, m'a permis de mettre des mots sur cette relation entre « structure » et  « dialogue ». Je n'ai certes jamais enseigné, mais j'ai géré pendant plusieurs années une équipe de 15 employés et j'entraîne de nombreuses équipes de soccer, rôles qui m'ont amené et m'amènent quotidiennement à me questionner sur ma relation avec les jeunes que j'encadre. Bien sûr, il ne s'agit pas de « relation à distance », puisque le tout se déroule en présentiel, mais ce lien entre « structure-dialogue », rend bien compte de ce qui se déroule lorsque je suis placé dans ces situations. En effet, je ne suis certainement pas ni le plus structuré des entraîneurs/superviseurs ni le plus structurant. Mes entraîneme

La FAD et les MOOC en philosophie

Ayant une maîtrise en philosophie et ayant longuement réfléchi à cette possibilité que j'enseigne un jour la philosophie au CÉGEP, je ferai ce présent billet portant sur la FAD et les MOOC en prenant comme terrain l'enseignement de la philosophie, mais au BAC pour rester dans le thème du cours. Il faut mentionner d'abord que le BAC en philosophie à l'Université de Montréal est bâti avant tout sur un enseignement traditionnel où il y a absence de technologie. Que très peu de professeurs, pendant les années où j'y étais (entre 2010 et 2013), utilisaient une forme de technologie, que ce soit pour enseigner en classe ou encore comme plateforme de diffusion (Studium). De plus, l'enseignement est entièrement dispensé par exposés magistraux et je n'ai expérimenté aucune forme d'activité d'apprentissage active. Bien que les choses tendront certainement à changer dans les années à venir avec la venue de nouveaux enseignants, il s'agit tout de même d'u

Enseigner à distance : accepter son rôle

Le fait d'enseigner, que ce soit en présentiel ou à distance apporte son lot de défis. C'était vrai il y a plusieurs années et ce l'est encore aujourd'hui à l'époque où le numérique prend de plus en plus de place dans nos vies et dans nos institutions scolaires. Quels défis se dressent devant les professeurs qui veulent, en 2017, enseigner à distance, et surtout quelles compétences doivent-ils développer pour faire face à ces derniers? Car, on peut constater d'abord, comme le fait  Power (2002)  que la technologie permet de rapprocher l'enseignant des étudiants au moins dans les leurs échanges. On peut conclure ensuite  (Papi, 2016, Endrizzi, 2011) qu'il n'y a pas de transformation radicale du rôle des enseignants avec l'arrivée des technologies dans la formation à distance (FAD). Après tout, leur rôle demeure d'assurer un apprentissage des étudiants, que ceux-ci se trouvent devant eux où devant leur ordinateur respectif. Cepedant, on ne peut

Les apprenants du 21e siècle

Ce billet porte sur mon opinion bien personnelle des étudiants d'aujourd'hui ou de demain. Il y a de fortes chances que j'aie tort et toute personne lisant ce texte est amenée à bien vouloir me contredire. Notez également que mon angle d'approche concerne les technologies et ignore de multiples autres facettes de l'enseignement. À cette question bien complexe : Est-ce que l’université est capable de s’adapter aux apprenants du 21e siècle ?, je réponds simplement : non. Ou du moins, pour nuancer, je crois qu'aussi longtemps que les technologies vont progresser a un rythme effréné il sera très difficile pour les professeurs d'être « à jour ». Je ne connais pas les statistiques sur l'usage des technologies par les professeurs et il est certain que de nombreux professeurs se sont adaptés aux nouvelles technologies. Mais un « digitial immigrant » sera toujours par définition un « immigrant ». Il s'agira toujours pour lui d'une adaptation que d'ut